Rhinoconjonctivite allergique

LES POINTS CLÉS

Il s’agit d’une inflammation de la muqueuse nasale, de la gorge, des sinus et des conjonctives (fine enveloppe qui entoure l’oeil et tapisse les paupières) d’origine allergique. Elle est de plus en plus fréquente: elle touche un adulte sur quatre en France. Selon l’allergène en cause, elle peut survenir ponctuellement ou sévir toute l’année. 

 

> LES SIGNES

  • Les yeux démangent et coulent 
  • Le nez coule clair, se bouche, gratte 
  • La gorge brûle ou picote

> LES CAUSES

Lorsque les cellules de l’immunité réagissent de manière excessive à la présence de molécules étrangères inoffensives (les allergènes), on parle d’allergie. Le système de défense est activé. Il entraîne : écoulement, gonflement et irritation du nez, des yeux et des sinus. 

C’est l’exposition répétée à des molécules allergisantes qui entraîne les symptômes. Cette exposition peut être aiguë (poussière, poils de chat…), saisonnière (pollen…) ou chronique (exposition aux acariens, à la pollution…). Plus l’exposition est massive, plus les symptômes sont importants. Ceux-ci demeureront jusqu’à l’arrêt de l’exposition. 

Les allergènes les plus fréquents sont : le pollen des fleurs, des herbes, des arbres comme l’acacia, les acariens, les moisissures, les poils d’animaux. La plupart des plantes produisent leur pollen au printemps et à l’automne.

> LES TERRAINS FAVORISANTS

  • Le tabagisme +++ 
  • Un terrain allergique personnel (l’eczéma ou l’asthme) 
  • Une histoire familiale d’allergies

> LES CONSÉQUENCES

Vous pouvez être fatigué, avoir du mal à dormir ou être facilement sujet aux bronchites et otites.

> L’ÉVOLUTION

A court terme: Les symptômes reviennent régulièrement, par exemple chaque année au moment des pollens, ou pour une durée variable selon les allergènes responsables.

A long terme : La rhino-conjonctivite allergique apparaît dans l’enfance ou à l’adolescence. Elle peut ensuite disparaître, réapparaître, évoluer sous forme d’asthme, s’atténuer au cours de la vieillesse ou encore persister toute la vie. Les symptômes peuvent être contrôlés avec le traitement.

 

LA PRISE EN CHARGE

> LE DIAGNOSTIC

Il est avant tout clinique. Certains tests cutanés et sanguins sont parfois utiles. Ils sont rarement indispensables.

NB : arrêtez les traitements quelques jours avant les tests.

> LE TRAITEMENT

A court terme
Les antihistaminiques et/ou les corticoïdes locaux (spray nasal et
collyres). Il ne faut en aucun cas prolonger ces traitements sans avis médical ;
L’arrêt du tabac ou de l’exposition au tabagisme passif ;
– Le lavage du nez au sérum physiologique.

A long terme
Si un allergène a été identifié comme seul responsable par des tests cutanés, une désensibilisation peut être proposée.

 

LES MESURES ASSOCIÉES

Elles sont à adapter selon l’allergène en cause :

Pour les acariens

  • Evitez “les moquettes, les tapis, les vieux sommiers, les peluches et le
    tabac” 
  • Utilisez des draps pouvant être souvent lavés tels que le coton 
  • Lavez la chambre au moins une fois par semaine.

Pour les allergènes extérieurs

  • Evitez de laisser les fenêtres et portes ouvertes trop longtemps 
  • Aérez au moins une heure par jour 
  • Renseignez-vous sur les taux de pollens 
  • Limitez l’exposition à l’air extérieur si le temps est sec et venteux.

CONSULTEZ À NOUVEAU SI

  • Apparait une gêne respiratoire 
  •  Le traitement n’est pas efficace.
Rédaction : MSustersic, AMeneau, 2011. Mise à jour :  MSustersic, juin 2023. Sources : CBIP 2008 ; Forum Med Suisse 2008 ; www.ebm-practicenet.be consulté en oct 2016. www.nhsinform.scot consulté en juin 2023. Contact : melanie.sustersic@gmail.com. Illustration : ORoux. ficheinfopatient© Tous droits réservés